Ces renseignements sont tirés du sondage de le sondage mené auprès des PME par KPMG en 2022. Des résultats plus récents sont disponibles dans la dernière enquête de KPMG Entreprises privées.

Les petites et moyennes entreprises (PME) canadiennes se préparent à faire face à des perturbations économiques. Or, après des années de pandémie mondiale, grand nombre d’entre elles savent très bien comment se montrer résiliente.

Cette force de résilience fait partie des principaux thèmes abordés dans le sondage mené auprès des PME par KPMG en 2022, qui révèle que les dirigeants de PME se disent un peu inquiets de leur avenir immédiat, mais qu’ils prennent les mesures nécessaires pour garder le cap.

Même s’ils s’attendent à une récession à court terme, il demeure que les dirigeants de PME sont optimistes quant à leurs perspectives à long terme. Une écrasante majorité (83 %) des personnes sondées disent voir d’un bon œil la croissance de leur entreprise pour les trois prochaines années, et 82 % des répondants se disent tout aussi confiants envers leur industrie ou leur secteur. Du même coup cependant, il est important de noter que les PME disent avoir confiance, mais à moindre degré, dans la croissance économique du Canada (soit à 78 %).

Fait intéressant, le niveau de confiance global des PME est inférieur à celui des dirigeants des grandes entreprises canadiennes sondées dans notre enquête Perspective des chefs de la direction en 2022. L’on pourrait attribuer cette conclusion à un certain pessimisme. Or, il est plus probable que les PME aient connu davantage de perturbations économiques liées à la pandémie et qu’elles sont désormais plus prudentes lorsqu’il est question de leur avenir.

83%

83 % des dirigeants de PME croient que leur entreprise connaîtra une croissance au cours des trois prochaines années

66%

66 % des dirigeants de PME s’attendent à une récession dans les 12 prochains mois, mais 52 % d’entre eux prévoient qu’elle sera modérée et de courte durée

Obstacles à l’horizon

Même si les perspectives à long terme pour les petites et les moyennes entreprises sont favorables, ces dernières doivent rester alertes aux obstacles à court terme qui se dresseront sur leur chemin. Le sondage révèle que les dirigeants de PME voient les hausses de taux d’intérêt comme la plus grande menace pour leur croissance au cours des prochaines années. Vient ensuite le risque accru en matière de cybersécurité, qui s’est intensifié dans la foulée de la transformation numérique (p. ex., le commerce électronique, le télétravail, l’automatisation, etc.).

Tableau : Plus grandes entraves à la croissance pour les trois prochaines années

Faire face à la tempête

La possibilité d’affronter une autre période de perturbations économiques incite les dirigeants de PME à tirer des leçons des expériences qu’ils ont vécues pendant la pandémie. De fait, la majorité des répondants au sondage a pris des mesures supplémentaires, ou a l’intention d’en prendre, pour se préparer à une possible récession au cours des six prochains mois. Parmi leurs principales stratégies, mentionnons l’augmentation de la productivité (85 %), le repérage des lacunes et des complexités inutiles au sein de leur modèle d’exploitation (83 %) ou la gestion des coûts au moyen d’une augmentation des prix (82 %).

Peu importe ce que l’avenir leur réserve, les PME prennent des mesures préventives basées sur leurs expériences passées. Cependant, il ne faut pas oublier que même s’il est utile de chercher des moyens de réduire les coûts, de réaliser des gains d’efficacité et d’acquérir une meilleure agilité dans un contexte de fluctuations économiques, il est également important de prendre les mesures qui s’imposent à l’égard des problèmes économiques à court terme et de continuer d’appliquer les stratégies de base et d’effectuer les investissements qui ont fonctionné jusqu’à maintenant. Se montrer proactif en vue d’une possible récession est une bonne stratégie d’affaires. Toutefois, réagir trop fortement pourrait entraîner des conséquences néfastes si le ralentissement se maintenait.

Croissance interne

Tout porte à croire que la croissance interne sera la voie à suivre pour un grand nombre de dirigeants de PME. Du moins, jusqu’à ce que la conjoncture se précise. Cela étant dit, il est de bon augure qu’un bon pourcentage de dirigeants de PME, soit 41 %, aient déjà réévalué leurs modèles d’exploitation à la recherche de gains en efficacité, d’améliorations ou d’autres initiatives dans le but de renforcer leur entreprise et leurs chaînes d’approvisionnement. À noter que 42 % ont l’intention de faire de même au cours du prochain semestre.

Tableau : La stratégie de croissance le plus importante pour les trois prochaines années

La transformation numérique semble être un facteur déterminant de cette croissance interne.Les répondants croient en majorité (69 %) qu’ils perdront leur avantage concurrentiel s’ils n’investissent pas dans les technologies numériques (p. ex., l’analyse de données, l’IA, l’automatisation intelligente).

Parallèlement, ils savent très bien qu’ils doivent suivre les tendances en matière de commerce électronique, de télétravail et d’expérience client multicanal s’ils veulent rester sur le marché. Même s’il est vrai que les investissements dans la technologie et le numérique ne sont pas bon marché, la majorité des dirigeants de PME canadiennes savent que les transformations numériques, combinées au renforcement des compétences de leur main-d’œuvre qui en découle, leur permettront de faire des gains en efficacité, d’acquérir une meilleure compréhension des données et d’établir des relations clients plus solides.

Bien entendu, toute transformation numérique suppose des risques liés à la cybersécurité. Tout nouveau système, tout nouveau service en ligne et toute nouvelle technologie de pointe exposent les entreprises à des cybermenaces et à des auteurs de menace jamais rencontrés auparavant. Or, à une ère où la confiance en matière de confidentialité et de sécurité des données est d’une importance capitale pour les consommateurs, la marge d’erreur est particulièrement mince.

Les PME canadiennes savent à quel point la cybersécurité est un enjeu important. Près de huit dirigeants de PME sur dix (78 %) affirment que la promotion d’une culture de cybersécurité est tout aussi importante que la mise en place de contrôles technologiques. Dans leurs efforts pour instaurer une telle culture, les dirigeants de PME devront se rappeler que la formation et l’amélioration des compétences des employés sont d’une importance tout aussi capitale pour la cybersécurité que les contrôles ou la technologie.

67%

67 % des dirigeants de PME sont conscients qu’ils pourraient améliorer leurs cyberdéfenses sur le plan des processus, des systèmes et de la formation des employés responsables de la sécurité de leur infrastructure informatique

Technologies et talents

L’accès aux talents demeure une barrière à la croissance des PME, surtout compte tenu du fait que la majorité d’entre elles ont l’intention d’accroître leurs effectifs dans une proportion pouvant aller jusqu’à 10 % au cours des prochaines années. C’est pourquoi certaines PME ont recours à des technologies telles que l’IA ou l’automatisation pour pallier les demandes en effectifs. Une telle stratégie pourrait se révéler avantageuse. Toutefois, elle ne remédie pas au besoin d’avoir du personnel compétent qui a la volonté d’utiliser tout le potentiel de ces outils sur une base continue.

Poursuivre le parcours ESG

Les PME n’ont pas perdu de vue leurs ambitions touchant les facteurs environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG). De fait, les commerces de détail, les restaurants, les salons de beauté et les entreprises de tout acabit poursuivent leurs efforts pour faire progresser ces trois piliers. Malgré tout, le fait que 54 % d’entre elles peinent à présenter un récit convaincant au sujet des enjeux ESG et que près du tiers n’ont pas de stratégie ESG témoigne d’un besoin pour obtenir davantage de conseils et de soutien dans le cadre de leur parcours.

Prévoir la relève

Tant les dirigeants de PME que ceux d’entreprises familiales songent à leur relève. Le dernier sondage révèle que 72 % des dirigeants de PME et 78 % des propriétaires d’entreprises familiales ont l’intention de mettre en place un plan de relève ou prennent des mesures pour transmettre le flambeau à la génération suivante au cours des trois prochaines années, transition qui pourrait survenir plus rapidement en raison de la pandémie et de l’augmentation des départs à la retraite.

La planification de la relève fait partie de l’ordre des choses pour les PME et les entreprises familiales. Cette fois-ci cependant, il sera intéressant de voir comment les changements démographiques au sein des équipes de direction changeront le contexte entourant les PME, surtout avec l’arrivée de chefs de direction plus jeunes.

74%

74 % des PME investissent dans le perfectionnement des compétences et des capacités de leur main‐d’œuvre.

Se parer à toutes les éventualités

Nous découvrirons bien assez vite à quel point les PME sont résilientes, même si les défis qui les attendent n’ont rien de nouveau. Tirant des leçons de la pandémie, de nombreux dirigeants de PME profitent de la conjoncture actuelle pour consolider leurs équipes et leurs activités. Ils espèrent ainsi être en mesure de faire face aux perturbations à court terme de l’économie et de se diriger vers une croissance à long terme lorsqu’elles seront chose du passé.

Mesures principales

  • On ne change pas une recette gagnante. Continuez à investir temps, efforts et main-d’œuvre pour optimiser les changements et les investissements que vous avez déjà mis en branle. Cependant, ne perdez pas de vue les stratégies axées sur la croissance.
  • Tirez des leçons du passé. Apprenez des expériences que vous avez vécues au cours des dernières années pour continuer à faire preuve de résilience et vous adapter aux difficultés que vous rencontrerez sur votre parcours. La pandémie a apporté son lot de leçons relativement à la gestion des perturbations des chaînes d’approvisionnement, à la réorganisation des structures de coûts et à la réduction des dépenses. Or, le moment est venu d’en retenir les apprentissages.
  • Restez tourné vers l’avenir. Vous devrez vous doter d’une main-d’œuvre qui sait faire face aux changements, aux enjeux et aux transformations numériques si vous souhaitez conserver votre avantage concurrentiel. Vous devrez également consacrer le temps et les ressources nécessaires pour mettre au point un récit convaincant au sujet des enjeux ESG et avoir les processus, les talents et les technologies qui vous permettront de répondre aux besoins changeants de votre clientèle. Changement rime avec occasion à saisir. Cependant, les dirigeants de PME doivent être prêts à agir lorsque cette occasion se présentera.
  • Renforcez les compétences de vos employés. La croissance interne est une question de main-d’œuvre. Profitez de la conjoncture actuelle pour consolider votre équipe et/ou renforcer les compétences de vos effectifs en optimisant vos investissements et vos stratégies d’affaires. De même, préparez votre équipe à tirer parti des nouvelles technologies émergentes et protégez-vous du danger croissant des cybermenaces. En fin de compte, vos employés sont votre première ligne de défense.
  • Préparez la génération suivante. Commencez à élaborer un plan de mentorat et à préparer la prochaine génération de dirigeants en planifiant la relève.

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