Les dirigeants d’entreprises familiales européennes

Les dirigeants d’entreprises familiales européennes

Confiants et dynamiques, ils prennent le virage de l’innovation. 8 dirigeants français sur 10 sont confiants dans la croissance.

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Près de 1 600 dirigeants issus de 26 pays, ont participé à la 7ème édition du baromètre européen des entreprises familiales, conduit par KPMG et « European Family Businesses ».

  • Optimistes, dynamiques et résilients, les dirigeants d’entreprises familiales européennes affichent une croissance en hausse ; les dirigeants français confiants dans l’avenir (81 %)

  • Guerre des talents et transformation numérique : deux enjeux stratégiques pour les dirigeants des entreprises familiales européennes

  • Course aux talents, réglementation, financement, mécénat : ce que disent aussi les dirigeants français
     

Les dirigeants d’entreprises familiales européennes affichent une croissance en hausse ; les dirigeants français confiants dans l’avenir (81 %)

Une croissance généralisée

En 2018, la croissance se généralise : 64 % des entreprises familiales (contre 57 % l’an dernier) ont enregistré une hausse de leur chiffre d’affaires cette année. La France fait figure de bon élève : 73 % des entreprises familiales françaises ont enregistré une hausse de leur CA cette année.

Cette croissance contribue à stimuler l’optimisme des dirigeants européens : 73 % d’entre eux s’estiment « confiants » et « très confiants » pour 2019, soit une légère progression par rapport à l’année dernière (+ 2 points). La France émerge plus particulièrement cette année : 8 dirigeants français sur 10 sont « confiants » et « très confiants » sur leurs perspectives de croissance (81 %), un chiffre très au-dessus de la moyenne européenne.


Les recrutements augmentent

Les tendances de recrutement sont également en hausse : plus de 54 % des entreprises européennes indiquent avoir augmenté leurs effectifs cette année, une croissance de 13 points par rapport à 2017 (41 %). En France, le chiffre est de 62 % ; à nouveau, le pays se positionne sensiblement au-dessus de la moyenne européenne.
Le monde post-Brexit : quelles conséquences ?

Les dirigeants d’entreprises familiales européennes placent les incertitudes politiques en 3ème position de leurs préoccupations ; le Brexit est donc un enjeu pour nombre d’entre eux, particulièrement au Royaume-Uni et en Irlande.

Les dirigeants ont encore du mal à distinguer les contours du paysage post-Brexit, et rares sont donc ceux qui ont pris des mesures concrètes en prévision de conséquences éventuelles : à peine 11 % d’entre eux déclarent avoir engagé des actions concrètes pour s’y préparer.
 

Guerre des talents et transformation numérique : deux enjeux en haut de l’agenda stratégique des entreprises familiales européennes

La « guerre » pour les talents s’accélère

Les entreprises familiales européennes se livrent une concurrence mondiale pour attirer les meilleurs talents : 53 % des dirigeants européens interrogés font de la chasse aux talents l’une de leurs trois priorités. Une démarche qui est une conséquence directe de l’avènement du numérique : les entreprises recherchent aujourd’hui les meilleurs profils, dotés de compétences de pointe, nécessaires pour rester compétitives dans l’économie numérique, mais ces profils sont rares.

« Plus d’un tiers des dirigeants en 2016 (37 %) considéraient la guerre des talents comme un défi, ils sont aujourd’hui plus de la moitié (53 %) ! Toutefois, paradoxalement, ils ne sont que 27 % à considérer qu’il s’agit d’une priorité à mettre en haut de leur plan d’action pour les deux années à venir. » analyse Eric Thouvenel, Associé KPMG, responsable Family Business.

La course à l’innovation, une course de fond

En parallèle de cette guerre des talents, les entreprises familiales considèrent qu’elles doivent innover. Elles ont appris à vivre sur le long terme et savent que leur survie dépend de leur capacité à innover et à s'adapter à un environnement économique qui évolue rapidement.

Un quart des dirigeants (24 %) font de l’innovation l’une de leurs deux priorités absolues ; 83 % d’entre eux prévoient également d’investir dans l’innovation et les technologies dans le cadre de leurs plans stratégiques.
 

Course aux talents, réglementation, financement, mécénat : ce que disent aussi les dirigeants français

Les dirigeants d’entreprises familiales françaises placent trois enjeux en haut de leur feuille de route stratégique : la course aux talents (76 %) – où la France se place très au-dessus de la moyenne européenne, qui atteint 53 % – la rentabilité (45 %) et les enjeux de réglementation (42 %).

La course aux talents, enjeu européen, mais aussi vrai enjeu pour la France

« La course aux talents pose deux défis. Le premier est celui d’une formation adaptée aux postes dont nous allons avoir besoin dans les cinq à dix ans à venir, sans que personne ne puisse pourtant encore en déterminer les contours. Le second est celui de l’intégration concrète des jeunes talents au sein de l’entreprise qui doit se transformer : la question du « comment » se pose. » explique Eric Thouvenel.

Dans cette perspective d’attirer les meilleurs talents, les entreprises familiales françaises s’engagent en faveur du mécénat et de la philanthropie (50 %) – par le biais d’actions locales notamment (88 %) – qui deviennent essentielles.

L’innovation, une priorité parfaitement intégrée à l’agenda stratégique des dirigeants

Parce qu’elle irrigue tous les pans de l’entreprise, l’innovation technologique est bien intégrée dans le « mindset » des dirigeants : la quasi-totalité des entreprises familiales françaises ont pris le virage du digital (92 %).

« Pour prospérer dans un univers technologique en pleine mutation, les dirigeants engagent non seulement les investissements nécessaires, mais aussi une vraie réflexion stratégique sur le modèle économique de leur entreprise, ainsi que sur la relation client. » conclut Eric Thouvenel.

Evolutions réglementaires : des projets encore mal connus

L’évolution des textes prévue en France est plutôt vue de manière favorable par les dirigeants français ; mais elle n’est pas encore considérée comme déterminante dans leurs politiques d’investissements. De manière générale, des projets de loi tels que la loi de finance ou la loi Pacte sont encore mal connus.

Financement par la dette : une spécificité française

En France, les entreprises familiales françaises se financent essentiellement par la dette – citée par 72 % des dirigeants, sur les 12 derniers mois ; un chiffre largement au-dessus de la tendance européenne (45 %).

« Dans une économie globalisée, l’intensité capitalistique s’accroît. La dette ne pourra pas durablement servir, seule, les besoins de croissance des entreprises. » conclut Eric Thouvenel.

 

Méthodologie
— L’étude a recueilli 1 576 réponses de dirigeants d’entreprises familiales en Europe, dans 26 pays, dont 77 dirigeants français.
— La méthodologie complète est disponible dans l’étude.

 

Contact Presse

Hélène Carlander
hcarlander@kpmg.fr

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