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L'essentiel

La 46ème édition de « L’Industrie Hôtelière Française », l’étude annuelle de KPMG en France, analyse les ratios d’exploitation et de gestion 2022 du parc hôtelier homologué français et fait le point sur les dynamiques de la demande en 2023.

  • En 2022, le volume de transactions hôtelières en France a augmenté, dans un environnement de marché européen en léger recul. On a observé le retour des clientèles européennes et une année record pour les dépenses internationales, tandis que les prix moyens ont enregistré une forte hausse. Cette tendance s’est confirmée pendant la période estivale de 2023, avec un retour accru des clientèles internationales et une augmentation des réservations pour l’arrière-saison.
  • En 2023 et 2024, le marché devrait continuer à se montrer dynamique, se traduisant par une hausse du nombre de transactions. Cette tendance est notamment soutenue par les évènements sportifs d’envergure (Coupe du Monde de Rugby 2023 et Jeux Olympiques et Paralympiques en 2024).
  • À l’horizon 2026, 125 nouveaux projets hôteliers sont identifiés, soit quelques 16 000 chambres, démontrant ainsi la résilience de l’Industrie.

2022 : retour de la clientèle européenne et année record pour les dépenses internationales

Avec 57,9 milliards d’euros de recettes internationales, en progression de 2,1 % par rapport à 2019 selon Atout France, 2022 a été, malgré la faible fréquentation des marchés asiatiques, une année record pour les dépenses internationales, portées par les clientèles d’Amérique du Nord et de Grande-Bretagne. Cette dynamique avait été amorcée dès le début du printemps 2022 par les clientèles européenne, belge, suisse et italienne.

Forte croissance des prix moyens en 2022 et hausse généralisée des RevPAR des hôtel

Dans un contexte inflationniste, les prix moyens des hôtels français ont augmenté dans des proportions allant de 12 à 52% en 2022 par rapport 2019, dans toutes les catégories, de façon inégale selon les segments. Les hôtels 5 étoiles standard et 5 étoiles supérieur ont enregistré les hausses les plus importantes (respectivement +39% et +52%). À l’inverse, les hôtels 1-2 étoiles, 3 étoiles, et 4 étoiles ont affiché des augmentations plus homogènes (+12%, +15% et +16 %)

En lien avec cette hausse importante des prix moyens, les RevPAR des hôtels français sont en croissance par rapport à 2019, malgré la baisse des taux d’occupation.

Hausse des performances commerciales, visible dans le Résultat Brut d’Exploitation par Chambre Disponible (GOPPAR), en 2022

La hausse des charges d’exploitation en 2022 a été compensée par l’augmentation des prix moyens. Ainsi, les niveaux de RBE sont dans l’ensemble supérieurs en valeurs et en ratios par rapport à 2019 (+1 à +5 points de chiffre d’affaires total en moyenne selon les catégories), démontrant la résilience de l’industrie hôtelière française.

Seuls les établissements 1-2 étoiles présentent des niveaux de GOPPAR en léger recul par rapport à 2019 (-3 % en moyenne), sachant que ce sont des segments qui ont maintenu leur activité post-Covid.

Optimisme et meilleures performances au premier trimestre 2023

Le 1er trimestre 2023 enregistre une croissance du nombre de nuitées hôtelières par rapport à 2022, passant de 35,7 millions à 42,6 millions en 2023, soit une hausse de 19,2 % de fréquentation (source : INSEE).

Toujours selon l’INSEE, les principales hausses concernent l'hôtellerie de luxe (+31% des nuitées au premier trimestre 2023 par rapport à 2022) et la région Île-de-France (+37% de nuitées hôtelières, soit 4 millions de nuitées supplémentaires).

Les zones urbaines en régions ont également enregistré une hausse de 15%, en raison notamment d’une augmentation du tourisme d'affaires, avec une croissance de 17% sur cette période.

Saison estivale 2023 : retour des clientèles internationales et calendrier événementiel de bon augure pour la fin de la saison

Les voyageurs nord et sud-américains sont revenus (+5% en juillet, +8% en août), tout comme ceux d'Asie-Pacifique (+81% en juillet et août). Les clientèles européennes de proximité ont elles aussi afflué en août, notamment les Néerlandais (+26% dans l'hôtellerie de plein air), les Britanniques (+9%), et les Allemands (+15 %).

Entre juillet et août, 67% des Français sont partis en vacances (+3 points par rapport à 2022) dont 88% ont choisi la France. Si le littoral reste la destination la plus plébiscitée en été par les Français et les étrangers, une hausse de fréquentation a été observée en montagne et à la campagne en juillet (par rapport à 2022).

Globalement, le taux d’occupation sur l’ensemble de la France est en léger recul de 2,2 points par rapport à 2022 et de 3,6 points pour le mois de juillet jusqu’aux 3 premières semaines d’août (Atout France).

Une hausse des réservations hôtelières des Français pour septembre et octobre est observée (+7 points, toujours selon Atout France). Plusieurs facteurs, dont la reprise du tourisme d'affaires, une météo favorable et la Coupe du Monde de Rugby, devraient prolonger la saison touristique jusqu'aux vacances de la Toussaint.

Hausse du volume de transactions et maintien des valeurs pour les établissements à l’élasticité tarifaire élevée

L’année 2022 en Europe, avec plus de 15 milliards d’euros de volume échangés, se traduit par un investissement hôtelier en léger recul de 7% par rapport à 2021 et de 32% par rapport à la moyenne 2015-2019.

En revanche, la France a affiché une hausse significative des transactions hôtelières en 2022 (+67% vs. 2021), le volume total atteignant environ 2,4 milliards d’euros, en ligne avec les niveaux moyens d’avant crise (2,6 milliards d’euros en 2019). Elle se place alors en 3ème position sur le marché européen en termes de volume de transactions, derrière le Royaume-Uni et l’Espagne, dépassant l’Allemagne.

Quand l’hostel réinvente l’expérience économique

Mix d’hébergements incluant chambres partagées et chambres privatives, espaces de vie animés et ancrés dans leur localité, designs non-standardisés, prestations plus « premium » et modernes qu’une auberge classique… Les hostels s’inscrivent de manière durable dans leur écosystème. Le postulat de consommation auquel répondent les hostels n’est pas uniquement lié au positionnement tarifaire économique. Il inclut une promesse de valeurs et d’expériences, en phase avec les attentes de clientèles de plus en plus diversifiées (jeunes mais aussi couples, familles, clientèles en séminaire, etc.).

Si la France a longtemps accusé un retard sur ce segment de marché, depuis 2017, le parc d’hostels, tels que définis dans l’étude de KPMG en France, connaît une croissance accélérée (+32 hostels en 6 ans), atteignant aujourd’hui une quarantaine d’établissements pour près de 10 000 lits. Cette tendance devrait se maintenir, alimentée par l’intérêt des investisseurs pour ce concept dont le modèle économique permet de miser sur des rentabilités au m² et à la chambre attractives et équivalentes à celles de l’hôtellerie économique.

L’intelligence artificielle au service de l’optimisation opérationnelle et de la rentabilit

Grâce à l'analyse des données et à l'apprentissage automatique, l'intelligence artificielle (IA) aide les hôteliers à comprendre les tendances de la demande, ajuster les tarifs en temps réel et prendre des décisions éclairées pour maximiser les revenus.

Elle leur permet également d’optimiser leur efficacité opérationnelle, de réduire les coûts énergétiques, et de planifier les besoins en personnel. Elle facilite de plus la sélection de talents et la gestion des performances du personnel.

L'IA transforme et améliore l'expérience client à toutes les étapes du séjour hôtelier, sans viser à remplacer l'humain mais à l'accompagner.

Méthodologie

Dans la 46ème édition de son étude annuelle, KPMG en France a analysé les ratios d’exploitation et de gestion d’un panel plus de 3000 hôtels représentant une capacité totale de 242 100 chambres, soit près de 45 % du parc hôtelier homologué français (hors Palaces).

La note sur les Hostels exploite les données recueillies par KPMG ou grâce à des entretiens effectués avec 9 opérateurs d’hostels, représentant 77% du nombre de lits d’hostels en France en 2022. N’ont pas été pris en compte : les établissements classés en hôtels ou qui ne sont pas distribués sur des plateformes dédiées aux auberges d’une part, et d’autre part, les auberges de jeunesse associatives ou ne ciblant pas une clientèle diversifiée (mix de chambres, aménagements et design non conformes aux codes lifestyle).


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