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L'essentiel

La 9ème édition du KPMG CEO Outlook qui sonde les opinions et analyses de plus de 1 300 dirigeants de grandes entreprises internationales révèle qu’ils sont aujourd’hui confrontés à de nombreuses incertitudes, mais demeurent néanmoins confiants dans l’évolution de la conjoncture économique mondiale et sur les perspectives de leur secteur d’activité et de leur entreprise.

  • L‘enjeu politique et géopolitique est identifié aujourd’hui comme le défi le plus important pour les entreprises ;
  • Une majorité d’entreprises, 64 % à l’international et 60% en France, adapte dès maintenant sa stratégie pour faire face à cette nouvelle réalité de crises multiples et interconnectées ;
  • 69 % des dirigeants dans le monde et 75 % des dirigeants français ont pleinement intégré l’ESG dans leurs activités en tant que moyen de création de valeur. Les dirigeants estiment cependant qu’il reste des progrès à accomplir pour répondre aux exigences des parties prenantes ;
  • Pour près de 7 dirigeants sur 10, en France comme à l’international, investir dans l’IA générative est une priorité, malgré leurs préoccupations éthiques ;
  • Ils se tournent vers des styles de management plus collaboratifs mais plus de présence au bureau ;
  • En conséquence, 73 % des dirigeants mondiaux et 81 % des dirigeants français restent confiants dans les perspectives de croissance de l’économie mondiale.

Les enseignements clés de l’étude

1. Un environnement de marché qui intègre une nouvelle hiérarchie des défis

Les incertitudes géopolitiques et politiques sont devenues le risque le plus important pour 24 % des dirigeants français et 18 % des dirigeants internationaux.

Au niveau mondial, le risque géopolitique et politique est aujourd’hui classé devant : 

  • Le risque opérationnel ;
  • Le risque de disruption technologique ;
  • La supply-chain ;
  • Les enjeux réglementaires et le changement climatique ;

Il est à noter que le risque monétaire suscite une certaine inquiétude chez les dirigeants : près de huit sur dix, en France comme à l’international, estiment que la hausse des taux d’intérêt et les politiques monétaires restrictives pourraient prolonger une éventuelle récession.

Une majorité d’entreprises est en train d’adapter sa stratégie pour faire face à cette nouvelle réalité de crises multiples et interconnectées.

2. La stratégie ESG est intégrée au pilotage des entreprises comme un outil de création de valeur et de ciblage des investissements

     

Parmi les bénéfices de cette intégration :

23 % d’entre eux estiment que l’ESG va construire les stratégies d’investissements, d’alliances, de M&A et de partenariats (18 % à l’international) ;

24 % des dirigeants français et internationaux estiment que l’ESG sera à la base de la construction de la relation clients et 16 % estiment que la stratégie ESG sera la clé de la performance financière de l’entreprise ;

La complexité de la décarbonation de la supply chain, l’absence de technologies disponibles, le manque d’expertise dans les entreprises sont cités comme les obstacles majeurs à l’ambition « net zéro »

3. L’IA générative est devenue une priorité d’investissement des dirigeants, malgré les préoccupations éthiques

 
  • Pour près de 7 sur 10, en France comme à l’international, investir dans l’IA générative est une priorité ;
  • La raison principale invoquée est l’augmentation de la profitabilité (23 %), l’amélioration de la productivité et de l’efficacité (15 %) la lutte contre la fraude et les cyberattaques (13 %), l’opportunité de créer de nouveaux produits et marchés (13 %), accélérer l’innovation (11 %) ;
  • Néanmoins, plus de 1 dirigeant sur 2 estiment que l’IA générative présente des risques éthiques. Les autres difficultés citées sont les capacités techniques et les compétences nécessaires à l’implémentation de l’IA (60 %), et le manque de régulation (55 %) ;

4. Vers des styles de management plus collaboratifs mais plus de présence au bureau

 
  • Plus de 7 dirigeants français sur 10 se disent en accord avec le fait que les succès futurs de l’entreprises dépendront de plus en plus d’un style de management collaboratif et d’un partage des responsabilités ;
  • Ils expriment néanmoins une certaine distance par rapport à une généralisation du télétravail. Le travail au bureau est privilégié par plus de 60 % d’entre eux, en France comme à l’international, par rapport à des formes de travail hybride (soutenues par 1 dirigeant sur 3). Mais même ceux qui soutiennent ces formes hybrides affirment à plus de 60 % leur préférence pour une présence importante des collaborateurs au bureau ;
  • Ils semblent autant engagés dans la guerre technologique que dans la guerre des talents : 65 % des dirigeants français et 54 % des dirigeants étrangers déclarent accorder aujourd’hui la priorité aux investissements dans les nouvelles technologies plutôt qu’au développement des compétences et des savoir-faire de leurs salariés.

5. Des dirigeants confiants quant aux perspectives de croissance à trois ans :

 
  • En dépit du contexte général, les dirigeants français manifestent un net optimisme dans les perspectives de l’économie française à trois ans (84 % confiants ou très confiants), même si le niveau des « très confiants » passe de 41 à 21% entre les deux enquêtes. 
  • Au niveau global, 73 % des dirigeants sont optimistes sur l’évolution de l’économie mondiale (81 % chez les Français contre 66 % en 2022) ;

Il est à noter que le niveau de confiance des dirigeants français concernant l’avenir de leur entreprise, de leur industrie et de l’économie en général est un peu plus élevé que chez les dirigeants internationaux.

Ils sont également confiants sur les perspectives de croissance de leur entreprise à trois ans : 83 % des Français sont confiants ou très confiants, soit un pourcentage un peu plus élevé que dans le panel international (77 %). Le niveau de confiance dans les perspectives de croissance de leur industrie est également très élevé pour les dirigeants français et internationaux (81 % en France, 77 % à l’international se déclarent confiants ou très confiants) ;

A propos du KPMG CEO Outlook

La 9e édition de CEO Outlook a été conduite auprès de 1 325 dirigeants du 15 août au 15 septembre 2023, dont 75 dirigeants français. 

L’étude fournit un aperçu unique de l’état d’esprit, des stratégies et des décisions opérationnelles des dirigeants depuis un an.

Tous les répondants ont un chiffre d’affaires supérieur à 500 millions de dollars US et un tiers des entreprises interrogées ont un chiffre d’affaires annuel supérieur à 10 milliards de dollars US.

L’enquête a été menée auprès de dirigeants de 11 marchés clés (Australie, Canada, Chine, France, Allemagne, Inde, Italie, Japon, Espagne, Royaume-Uni et États-Unis) et de 11 secteurs d’activité (gestion d’actifs, automobile, banque, biens de consommation et distribution, énergie, infrastructure, assurance, sciences de la vie, industrie, technologies, télécommunications).


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Rizana Siddique


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