Dirigeants de PME françaises : profils multiples, enjeux communs

Dirigeants de PME françaises : profils multiples, enjeu

Portraits d’entrepreneurs français et focus sur leurs préoccupations.

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Jérôme Kieffer, Associé, Membre du Directoire, Directeur Général, KPMG France

Associé, Membre du Directoire, Directeur Général

KPMG France

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Dirigeants de PME françaises : profils multiples, enjeux communs

L’entrepreneur français, un chef d’entreprise aux multiples profils

Les réponses de 401 entrepreneurs à un questionnaire sur leurs priorités, leurs interrogations et leur vision, ont permis de dégager 4 profils d’entrepreneurs qui font aujourd’hui le tissu économique français.

  1.   Les « optimistes sereins » (40 %)

Ces chefs d’entreprise montrent un visage serein et confiant dans leur entreprise et leur environnement. 87 % d’entre eux ont confiance dans l’économie française (vs. 52 % en moyenne l’année dernière) et 96 % se disent confiants pour leur activité dans les mois à venir (vs. 68 %).

Les dirigeants de petites structures (10 à 19 salariés) sont surreprésentés dans cette population, issus des secteurs industriels et du service aux entreprises.

La confiance de ces dirigeants s’étend également au levier de développement que représente le digital : ils l’intègrent à leur projet d’entreprise et considèrent à 77 % avoir les moyens d’en assurer la juste place.

Ces entrepreneurs ont de plus construit un business model efficace et des relations solides avec leurs partenaires financiers.

2.  Les « dynamiques innovants » – (18 %)

Ils considèrent que le numérique est un axe fort de croissance et d’investissement mais ils trouvent que la place du digital dans leur activité et leur organisation est aujourd’hui insuffisante. 95 % d’entre eux jugent que le digital et le numérique seront des enjeux de premier plan dans les 12 prochains mois.

Ils prennent aussi en compte les sujets environnementaux et sociétaux comme autant de défis à relever et à intégrer dans leur entreprise.

Parmi les autres enjeux prioritaires, les « dynamiques innovants » citent à 88 % l’innovation et à 61 % la croissance externe comme l’acquisition d’autres entreprises.

Dans le cadre du développement du digital, des besoins supérieurs à la moyenne ressortent : 75 % des « dynamiques innovants » ont par exemple besoin de moyens de recrutement plus efficaces.

3.  Les « inquiets en quête de rentabilité » (31 %)

Cette catégorie de dirigeants a du mal à considérer les leviers de transformation majeurs de notre économie comme des priorités. Souvent issus des services aux particuliers, avec des tailles d’entreprises réduites, ils représentent une génération d’entrepreneurs plus âgés, qui a du mal à comprendre et à accepter les nouveaux codes de notre société. Ils ne désignent aucun enjeu comme prioritaire : 4 % d’entre eux citent par exemple les nouvelles formes de travail parmi leurs priorités.

Ils sont obsédés à juste titre par leur rentabilité et leur financement mais cela les empêche de prendre du recul. Ils manquent d’ailleurs de financement et se retrouvent à opérer des changements à la marge, le plus souvent en diminuant leur voilure plutôt qu’en la réorientant. Ils sont de plus inquiets des réformes en cours et considèrent avec pessimisme le développement économique de notre pays. Seuls 13 % se montrent confiants envers l’état de l’économie française.

4.  Les « digitaux sceptiques » (11 %)

Ces entrepreneurs ne considèrent pas le digital comme un sujet d’importance, notamment pour le développement de leur entreprise. 70 % d’entre eux jugent que les activités digitales sont peu ou pas développées car il ne s’agit pas d’un enjeu important pour leur activité. 98 % se disent non concernés par le fait d’avoir des moyens ou non pour développer ou pérenniser leurs activités digitales. Traversant toutes les tailles d’entreprises et sans caractère générationnel marqué, ils souhaitent exercer des activités « à l’ancienne ».

Leur entreprise ne souffre pourtant pas de problèmes structurels de rentabilité et s’installent dans une continuité de leurs opérations.

Quels enjeux prioritaires pour l’entrepreneur français ?

  1. Les ressources humaines, préoccupation n°1 de tous les dirigeants

Le sujet du recrutement devient un nouveau frein au développement, notamment pour les entreprises de plus de 50 personnes et dans les secteurs industriels et de services aux entreprises, qui demandent des compétences spécifiques. A noter que les ressources humaines, considérées jusqu’à présent comme un problème, deviennent de manière parallèle un levier de croissance.

Les entrepreneurs sont en effet conscients du potentiel inexploité de leurs équipes et considèrent que ce sujet est désormais une urgence pour faire croître leur entreprise. Les dirigeants portent de plus un grand intérêt aux nouveaux modes de travail. La gestion des ressources humaines n’est plus un luxe des grandes entreprises, c’est un instrument pour tous ceux qui veulent se développer.

Quelle est la principale difficulté économique et financière que votre entreprise rencontre aujourd'hui ?
2. Le digital, un sujet ambigu pour les chefs d’entreprise     
 

42 % des chefs d’entreprise n’arrivent pas à voir le digital comme un levier important pour leur activité, ce qui est préoccupant compte tenu du caractère universel des transformations à opérer pour les entreprises. Dans le même temps, un dirigeant sur cinq admet avoir besoin de formation pour mieux saisir les enjeux du digital et un sur six estime que les budgets alloués aux investissements nécessaires sont insuffisants. Un travail important reste donc à opérer dans ce domaine.

Trois besoins apparaissent cependant prioritaires au regard de la digitalisation :

—   Faciliter le recrutement

—   Développer la notoriété et les ventes des entreprises

—   Rendre plus efficient un certain nombre de fonctions administratives ou de gestion de l’entreprise

Selon vous, quels sont actuellement les principaux freins au développement du digital au sein de votre entreprise ?

3. La trésorerie et le financement, préoccupations des entreprises innovantes

Le financement n’est plus un sujet majeur pour les dirigeants dans un cas sur dix mais l’alliance ne s’est pas reconstruite pour autant entre banques et entreprises.

Les entrepreneurs ressentent un durcissement des conditions d’obtention de crédit en dépit de leurs résultats et de trésorerie en nette amélioration. 74 % des entrepreneurs interrogés ont été confrontés à au moins une mesure de durcissement.

Les profils entrepreneuriaux les plus innovants sont fréquemment ceux qui vivent le plus difficilement la relation actuelle entre banques et entreprises. Le fossé reste large entre ceux qui imaginent la façon de créer différemment de la valeur et ceux qui devraient en faciliter la mise en œuvre.

Diriez vous que votre banque...

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Notre enquête montre l’originalité du rôle d’entrepreneur et la pression à laquelle il fait face : proposer un projet individuel ou collectif à une équipe, jauger la conjoncture et proposer un chemin qui permette le développement ou la consolidation de ses activités. Au-delà des faits, c’est le ressenti de l’entrepreneur qui fait le baromètre de l’entreprise et c’est pourquoi nous avons décidé de le privilégier. Il en ressort avant tout un rythme différent pour chaque profil cerné, qui parle des échéances véritables de l’entreprise et du projet.fr-blockquotes-guillemets-citations-fermantes-bleu_512px.png

déclare Jérôme Kieffer, Associé et Membre du Comité Exécutif de KPMG France.

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La distinction des chefs d’entreprise selon ces quatre profils permet de mieux les identifier, et par conséquent de mieux les conseiller. Pour permettre à l’ensemble des entreprises de relever le défi du numérique, qu’un dirigeant sur neuf soit perçu comme un « digital sceptique » montre l'étendue du chemin à parcourir. Apporter des outils n’aura pas les résultats escomptés si le dirigeant n’est pas lui-même convaincu de la nécessité d’amorcer la transformation de son entreprise. Prenons donc en compte ces messages qui ressortent de l’enquête. fr-blockquotes-guillemets-citations-fermantes-bleu_512px.png

souligne François Asselin, Président de la CPME.

 

L’étude complète est disponible auprès du service de presse.

Méthodologie

Etude réalisée par l’IFOP pour KPMG et la CPME. Echantillon de 401 dirigeants d’entreprise, représentatif des entreprises françaises de 6 à 249 salariés. La représentativité de l’échantillon a été assurée par la méthode des quotas (taille et secteur de l’entreprise). Les interviews ont eu lieu par téléphone sur le lieu de travail des personnes interrogées du 6 au 20 décembre 2018.

Typologie en 4 groupes : la mesure de la confiance en entreprises

Cette typologie a été réalisée auprès de 1 000 cadres d’entreprises de 6 à 249 salariés. Les variables définies comme « actives » sont celles qui ont un lien avec les pratiques de management :

—  Le niveau de confiance dans l’économie française et dans son entreprise
—  Le principal levier de croissance de son entreprise au cours des 12 derniers mois
—  Les enjeux prioritaires pour l’entreprise au cours des 12 prochains mois
—  Les besoins prioritaires dans le cadre du développement digital

Les autres variables (autres questions et renseignements signalétiques) permettent de caractériser chacun des groupes. La mention d’une caractéristique pour un groupe donné ne signifie pas forcément que cette caractéristique est dominante mais seulement qu’elle est significativement plus citée que dans un autre groupe.

Contacts presse

Rizana Siddique 
rizanasiddique@kpmg.fr
+33 1 55 68 96 06

Laurence Duhamel 
laurenceduhamel@kpmg.fr
+33 1 55 68 91 47

Contact étude

Laurence Duhamel 
laurenceduhamel@kpmg.fr
+33 1 55 68 91 47

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