Industrie Hôtelière Française

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[Communiqué de presse] Résultats de la 42ème étude annuelle : 2018, année record et perspectives positives pour 2019.

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[Communiqué de presse] Résultats de la 42ème étude annuelle Industrie Hôtelière Française

2018, année record pour le tourisme français. 2019, une fin d’année prometteuse ?

Selon l’Organisation Mondiale du Tourisme, la France reste en 2018 la 1ère destination touristique mondiale, devant l’Espagne et les Etats-Unis, accueillant près de 90 millions de touristes étrangers et générant 57 milliards d’euros de recettes touristiques.

Après trois années de hausse de la fréquentation touristique, 2018 est une année record avec 215 millions de nuitées hôtelières (+2,4 % de nuitées dans les hôtels en 2018 par rapport à 2017*).

En 2018, toutes les catégories ont enregistré une hausse de leur taux d’occupation par rapport à 2017, à l’exception de l’hôtellerie super-économique (1 et 2 étoiles). La catégorie 5 étoiles a connu la plus forte croissance (+8 % par rapport à 2017).

Le mouvement des "gilets jaunes" fin 2018 a pénalisé la fréquentation de certains établissements hôteliers (entre -5 % et -10 % de chiffres d’affaires pour les établissements haut de gamme et de luxe à Paris sur le dernier trimestre 2018).

Sur le plan national, cet impact a été gommé par le dynamisme global du marché touristique français estival, bien que caniculaire pour certaines zones, qui s’est reporté sur les régions balnéaires de la côte Atlantique et montagnes.

L’année 2019 connait donc une stabilisation de son activité hôtelière après une année 2018 record. Néanmoins, le Royaume-Uni constituant la 1ère clientèle étrangère en France avec 13 millions d’arrivées en 2018, +2,4 % par rapport à 2017, les effets du Brexit (incertitudes liées aux visas, dévaluation de la livre sterling…) pourraient avoir des répercussions financières sur l’industrie touristique française.

*source : INSEE

Des prix moyens en hausse sur l’ensemble des destinations et gammes d’hôtels en France

En 2018, les prix moyens ont connu une embellie significative et généralisée sur l’ensemble du territoire français. Les établissements hôteliers ont ainsi dépassé les niveaux de prix moyens enregistrés en 2014 et 2015 (de +0,9 % à +4,8 % en moyenne).

Les performances 2018 du revenu par chambre disponible (RevPAR) ont un impact favorable sur celles de 2019.

L’évolution positive des taux d’occupation et des prix moyens ont engendré mécaniquement une hausse significative du RevPAR en 2018 pour toutes les catégories :

– Super-économique : +5,0 %

– Economique : +19,6 %

– Milieu de gamme : +11,8 %

– 5 étoiles Standard : +7,1 %

– 5 étoiles Supérieur : +4,7 %

 

Les performances de l’hôtellerie française sont tirées par la Capitale, qui enregistre en 2018 des progressions (ou un rattrapage) du RevPAR allant de +13,5 % à +22,9 % selon les catégories par rapport à 2017. Cette excellente performance se prolonge en 2019 ; conséquence de la montée en gamme et du renouvellement des concepts hôteliers urbains.

Un Résultat Brut d’Exploitation (RBE) impacté par la hausse des performances commerciales en 2018

L’ensemble des gammes d’hôtels a enregistré des améliorations de leur RBE en 2018. Les segments 1, 2 et 3 étoiles présentent un Résultat Brut d’Exploitation (RBE) de 34%, suivi par le segment 4 étoiles avec 32%. L’hôtellerie 5 étoiles affiche, quant à elle, un RBE de 29%, marqué par la présence de centres de profits souvent moins contributifs, tels que la restauration ou le spa.

L’année 2018 cristallise la reprise de la fréquentation des Palaces amorcée en 2017

Après plusieurs années d’instabilité et à la suite des ouvertures successives de nombreux hôtels de luxe, les performances commerciales du parc des Palaces français poursuivent leur croissance. Favorisés par le retour de la clientèle étrangère, les Palaces affichent un taux d’occupation, toutes régions confondues, de 61 % (+2,7 points par rapport à 2017).

Le prix moyen a également évolué positivement (+8 % entre 2017 et 2018), s’établissant à 983 € HT au global. Les Palaces de la Riviera affichent les prix moyens les plus élevés (1 488 € HT en 2018), en progression de +7,3 % par rapport à 2017.

Le RevPAR moyen des Palaces a ainsi enregistré une hausse globale significative de +12,9 % en 2018.

En 2019, la tendance est plus réservée en raison de la mauvaise image qui a été véhiculée par les gilets jaunes sur les Champs-Elysées. La prudence est donc de mise dans un environnement où les Palaces sont toujours en quête de performances d’occupation plus élevées. Un risque de suroffre sur l’hôtellerie ultra-luxe parisienne se profile également dès 2020 avec la densification attendue de la concurrence.

Une légère baisse des investissements hôteliers européens en 2018 (vs 2017)

Le montant total de transactions hôtelières enregistrées en Europe s’élève à 20,3 milliards d’euros, en légère baisse par rapport à 2017
(-3 %), s’expliquant, en partie, par la nature des opérations portant davantage sur des actifs isolés et sur des établissements de plus petites capacités. Malgré ce ralentissement constaté en 2018, des transactions d’envergure ont toutefois eu lieu cette année :

– Le rachat du portefeuille Hispana composé de 46 hôtels en Espagne pour un montant total de 2 milliards € ;

– Le rachat d’un portefeuille de 14 établissements hôteliers 4 et 5 étoiles au Royaume-Uni pour 976 millions € ;

– Le rachat du portefeuille Ribbon de 21 hôtels au Royaume-Uni pour 855 millions € ;

– Le rachat de Radisson Hospitality par Jin Jiang.

Le Royaume-Uni reste le marché européen le plus attractif en termes d’investissements hôteliers, avec plus de 5 milliards € investis dans l’hôtellerie en 2018, malgré les incertitudes politiques liées au Brexit et les situations politiques, et sociales sensibles (Italie, France…). Les performances de l’Espagne et de l’Allemagne tirent également le marché européen. 

La France affiche un montant total de transaction en nette progression

Après un ralentissement des investissements hôteliers en France en 2017, l’année 2018 a connu une hausse de +50 % pour atteindre un volume de transactions de 1,4 milliard €. L’année 2018 a été marquée par de nombreuses transactions significatives sur le territoire français, à l’image de la cession de l’hôtel The Westin Paris - Vendôme pour un montant de 550 millions €. 

 

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Les éléments conjoncturels comme les conditions de financement favorables ou la croissance des performances opérationnelles sur le territoire accroissent l’intérêt des investisseurs pour le marché hôtelier français conclut Stéphane Botz, Associé KPMG, Tourisme Hôtellerie Loisirs.

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Focus Territoires

Campagne, Montagne et Littoral

KPMG a décrypté le développement récent de nouvelles offres d’hébergements à la campagne, sur le littoral et à la montagne. Ces territoires, marqués par les mêmes problématiques (accessibilité, saisonnalité de l’activité, concurrence accrue d’Airbnb, poids des résidences secondaires…) constituent des destinations opportunes de développement pour les exploitants et investisseurs.

Le tourisme rural représente près de 30 % des nuitées et est privilégié pour les courts séjours. Des hôteliers misent sur l’essor du "staycation" et réinventent le concept de la maison de campagne à proximité des grandes villes, sur des territoires jusqu’ici considérés comme peu attractifs. La réhabilitation de bâtiments historiques, et notamment de châteaux, en produits hôteliers, constitue aussi une tendance de fonds permettant de revitaliser l’activité touristique de territoires dits de campagne.

Les littoraux français concentrent 36 % des résidences touristiques, soit 5 millions de lits, en 2018. Le renouvellement de l’offre hôtelière littorale passe notamment par la montée en gamme des produits. Les contraintes foncières limitant les constructions neuves sur ces territoires, l’investissement est concentré sur la rénovation d’actifs existants.

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L’enjeu du tourisme à horizon 2050 passe par le (re)développement raisonné des littoraux, mités par trop de "lits froids", comme les côtes d’Occitanie et de Nouvelle-Aquitaine, précise Stéphane Botz.

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L’hôtellerie de montagne représente 20 % des nuitées hivernales mais seulement 5 % des nuitées estivales. La dessaisonalisation de l’activité, mais aussi l’attractivité des stations de montagne auprès des clientèles jeunes, constituent des enjeux majeurs pour les hôteliers de montagne, et boostent l’apparition de produits hybrides et innovants portés par de nouveaux acteurs.

 

Méthodologie

– Dans la 42ème édition de son étude annuelle, KPMG a analysé les ratios d’exploitation et de gestion d’un panel de 2 979 hôtels représentant une capacité totale de
245 307 chambres, soit 44,5 % du parc hôtelier homologué français (hors Palaces).

– L’Observatoire Palaces présente les données d’un échantillon de près de 1 800 clés, soit environ 70 % du parc homologué Palace.

L’étude sur les résidences urbaines exploite les données de 300 apart’hôtels, totalisant plus de 37 085 appartements, soit près de 66 % de la capacité disponible en zones urbaines en France en 2018.

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