Les reprises à la barre : un outil efficace pour la préservation de l’emploi

Les reprises à la barre : un outil efficace...

KPMG publie une étude inédite sur les reprises à la barre du tribunal, et plus spécifiquement une analyse statistique des pratiques en plan de cession.

1000

L'étude vise à examiner les près de 500 plans de cession dont le jugement est intervenu sur les années civiles 2017 et 2018 afin de tirer des statistiques spécifiques sur les points suivants :

Les plans de cession ont permis de préserver 30 000 emplois en 2017 et 2018

En 2017 et 2018 plus de 38 000 emplois étaient en jeu dans le cadre d’entreprises, de 20 salariés ou plus, en redressement ou liquidation judiciaires ayant fait l’objet d’un plan de cession. L’étude démontre que 76 % des emplois ont été préservés par les repreneurs, soit près de 30 000 emplois sauvés. Nous observons par ailleurs que ce taux dépasse 80 % dès lors qu’il s’agit d’entreprises de taille significative (plus de 250 salariés).

Les reprises à la barre : un outil efficace pour la préservation de l’emploi

Les secteurs concentrant le plus grand nombre d’emplois menacés étaient la métallurgie (5 911 emplois menacés - Asco Industries, Maike Automotive…) le commerce de détail (5 060 emplois menacés - Tati, Toys R Us…), et également les industries alimentaires (4 330 emplois menacés - William Saurin, Doux…). 

Les reprises à la barre : un outil efficace pour la préservation de l’emploi

"Les reprises à la barre constituent un outil de croissance externe qui peut, sous certaines conditions, s’avérer très profitable pour le repreneur et qui a, par ailleurs, vocation à jouer un rôle économique et social fort. Le taux d’emplois repris traduit la prédominance des enjeux sociaux et met en exergue l’efficacité du plan de cession de ce point de vue", souligne Pascal Bonnet, Associé KPMG France, Responsable de l’activité Restructuring.

Une procédure peu efficace dans l’apurement du passif et un processus d’appel d’offres devant être amélioré

Alors que le plan de cession semble bien fonctionner concernant les enjeux sociaux, il apparait en revanche peu efficace lorsqu’il s’agit d’apurer le passif. En effet, le prix de cession ne permet d’apurer que 6 % du passif. Ce ratio résulte de la combinaison d’un prix de cession globalement faible et d’un passif très significatif (en moyenne 1,2 année de chiffre d’affaires).

Sur le plan du processus d’appel d’offres, 2 entreprises sur 3 ne font l’objet que d’une seule offre de reprise. Ceci questionne sur l’efficacité du processus de recherche de repreneurs tel qu’il existe et explique également en partie la faiblesse du prix de cession. En effet, face à l’absence d’alternative, le tribunal ne peut que privilégier une solution conduisant à préserver massivement l’emploi, quand bien même le prix de cession est jugé insatisfaisant.

De fortes disparités sont observées en ce qui concerne l’attractivité des secteurs

Les secteurs concentrant des savoir-faire spécifiques à forte valeur ajoutée bénéficient d’offres de reprises en plus grand nombre et de meilleure qualité, notamment sur les aspects sociaux. C’est par exemple le cas du secteur de l’architecture et de l’ingénierie dont le taux de plans de cession, le nombre moyen d’offres déposées par dossier mais aussi le taux d’emplois repris, sont significativement supérieurs à la moyenne nationale. A l’inverse le secteur de la construction est peu attractif et fortement sinistré. 

Les reprises à la barre : un outil efficace pour la préservation de l’emploi

L’appétit des repreneurs étrangers d’entreprises françaises reste faible et porte sur des dossiers de taille significative

Contrairement à certaines idées reçues mettant en avant le rachat à bas coût des entreprises françaises en difficulté par des entreprises étrangères, seuls 8 % des repreneurs étaient des entreprises ayant leur siège social à l’étranger. Ce taux double quasiment pour atteindre 15 % sur les entreprises de plus de 100 salariés. Les repreneurs étrangers sont particulièrement attirés par les entreprises industrielles. Enfin, Il est à noter que 75 % des repreneurs étrangers sont européens et notamment suisses, anglais et belges.

Méthodologie

─ L’étude repose sur 458 plans de cessions sur les 483 arrêtés au profit d’entreprises de 20 salariés ou plus sur les années 2017 et 2018.

─ L’étude ne porte que sur la France Métropolitaine.

La méthodologie complète est disponible dans l’étude.

Contact presse

Rizana Siddique
rizanasiddique@kpmg.fr  
01 55 68 96 06
06 25 65 27 52

© 2024 KPMG S.A., société anonyme d'expertise comptable et de commissariat aux comptes, membre français de l’organisation mondiale KPMG constituée de cabinets indépendants affiliés à KPMG International Limited, une société de droit anglais (« private company limited by guarantee »). Tous droits réservés. Le nom et le logo KPMG sont des marques utilisées sous licence par les cabinets indépendants membres de l’organisation mondiale KPMG. Pour en savoir plus sur la structure de l’organisation mondiale KPMG, rendez-vous sur la page https://kpmg.com/governance (en anglais).

Nous contacter