L’Industrie Hôtelière Française 2017

L’Industrie Hôtelière Française 2017

La 40ème édition de l’étude KPMG « L’Industrie Hôtelière Française » analyse les ratios d’exploitation et de gestion d’un panel de près de 3 000 hôtels représentant une capacité totale de plus de 215 000 chambres, soit près de 40 % du parc hôtelier homologué français. L’année 2016 sauvée par le maintien de la clientèle domestique dans les hôtels français. En 2017, rebond de l’activité touristique, portée par le retour de la clientèle internationale.

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Affaissement de la fréquentation hôtelière en 2016, suivi d’un rebond en 2017, annonçant des niveaux de performances équivalents à 2015

Les attentats de Paris et Nice ont entrainé en France un climat d’insécurité pour le tourisme. Depuis, le retour de la clientèle internationale se faisait lent (-4,1 % d’arrivées hôtelières étrangères en France en 2016) tandis que les arrivées hôtelières domestiques, pesant pour plus de 70 % des arrivées hôtelières en France, restaient stables (source : INSEE).

Malgré la conjoncture, la France demeure la 1ère destination touristique mondiale en 2016, avec près de 83 millions de touristes étrangers, devant les Etats-Unis et l’Espagne (source : OMT). Un chiffre en baisse par rapport à 2015 mais qui ne remet pas en cause l’objectif de 100 millions de visiteurs étrangers à horizon 2020 annoncé par le gouvernement.

La baisse des niveaux d’occupation à partir de novembre 2015 s’est poursuivie à Paris et en Ile-de-France en 2016 dans toutes les gammes d’hôtels, profitant à d’autres régions françaises, entrainant les tendances suivantes :

– L’hôtellerie super-économique (1 & 2 étoiles) poursuit sa tendance à la baisse (-0,7 pt) face à la maturité de l’offre.
– Le segment économique (3 étoiles) affiche une légère progression des performances (+0,3 pt), toutefois impactée par Paris (-8,2 pts).
– Les segments moyenne gamme (4 étoiles) et haut de gamme (5 étoiles) affichent un recul de la fréquentation globale (-1,5 pt et -6,5 pts).

Selon Stéphane Botz, Associé KPMG, Tourisme Hôtellerie Loisirs : « Alors que l’année 2016 a été marquée par un affaissement de la fréquentation touristique en France, en particulier à Paris et sur la Côte d’Azur, les 8 premiers mois de l’année 2017 affichent une reprise de la fréquentation touristique domestique et étrangère, en particulier en Ile-de-France (+6 points de taux d’occupation au 1er semestre – source INSEE). »
 

Le revenu par chambre disponible (RevPAR) baisse dans toutes les catégories d’hôtels à l’exception du segment 3 étoiles, soutenu par une progression du prix moyen en région.

En 2016, le RevPAR suit une évolution en cohérence avec la baisse généralisée des prix moyens en France (hors segment 3 étoiles en région). Le prix moyen a subi, dans chaque catégorie, les conséquences d’un contexte sécuritaire en tension, d’une intermédiation commerciale forte et d’une évolution des modes de consommation, notamment due aux reports de clientèles vers des solutions alternatives. En résultent les évolutions de RevPAR suivantes :

– Super-économique : -5 %
– Economique : +4 %
– Milieu de gamme : -1 %
– Haut de gamme : -11 %

En 2017, le retour à la normale est plus lent, conséquence de la guerre des prix entre les différentes places européennes.
 

Un Résultat Brut d’Exploitation par Chambre Disponible (GOPPAR) impacté par la baisse des performances commerciales en 2016.

Après une période d’optimisation des coûts opérationnels, l’année 2016 marque un recul des marges bénéficiaires des hôtels, en particulier à Paris et sur la Côte d’Azur. Les hôtels de ces zones touristiques ont, en effet connu une baisse nette de leur Résultat Brut d’Exploitation entre 2015 et 2016, liée à la diminution des performances commerciales.

L’ensemble des segments enregistrent une baisse de leur GOPPAR, notamment le segment économique (-8 %), l’hôtellerie moyenne gamme (-8 %) et le segment haut de gamme (entre -13 % et -40 % selon la typologie de l’établissement 5 étoiles et la zone d’implantation).

Le segment 1 et 2 étoiles présente un RBE de 30,9 %, suivi par le segment 4 étoiles avec 30 % et le segment 3 étoiles avec 29,7 %. L’hôtellerie 5 étoiles affiche un RBE de 26,7 %, marqué par la présence de centres de profits souvent commercialement moins performants, tels que la restauration ou le Spa.

Pour Stéphane Botz « Les hôteliers ont été confrontés à une diminution de leur activité commerciale en 2016, conjuguée à la difficulté de baisser des niveaux de charges déjà contractés depuis plusieurs années. »
 

Maintien de l’intérêt des investisseurs pour le marché hôtelier français

L’année 2016 est la deuxième plus importante en volume de transactions au niveau européen depuis 2008, illustrant la confiance renouvelée des investisseurs pour l’industrie touristique européenne et française. Cette tendance s’inscrit dans une conjoncture immobilière globale stable depuis plusieurs années, favorisant les investissements.

Malgré un léger recul des investissements hôteliers européens en 2016 (vs 2015)

Le total des transactions hôtelières européennes s’élève à plus de 18 Milliards € en 2016, soit un recul de 18% par rapport à 2015. Cette baisse est majoritairement due à une diminution des transactions de portefeuille. Rappelons que 2015 avait été marquée par l’annonce de plusieurs grands deals pan-européens.

La France affiche un montant total de transactions en progression

La France s’est à nouveau illustrée parmi les destinations clés de l’investissement hôtelier européen, avec un volume de transaction de 3,1 Milliards €, en hausse par rapport à 2015 (+41 %). Ce dynamisme est porté par quelques transactions significatives :
– Rachat de B&B Hotels par le fonds d’investissement PAI Partners.
– Des transactions importantes sur le marché parisien telles que Le Méridien Etoile, le Pullman Paris Tour Eiffel ou encore le Sofitel Paris Le Faubourg.
– Les ventes du Novotel Nice Centre (4 étoiles) pour 20 Millions € et du Mercure Belle Plagne (3 étoiles) dans les Alpes pour 11 Millions € illustrent également le maintien de l’intérêt des investisseurs pour les destinations « prime » du tourisme en France.

« Les investisseurs familiaux ou institutionnels se positionnent de plus en plus comme de véritables partenaires des opérateurs hôteliers » souligne Stéphane Botz. « De nouvelles stratégies partenariales voient le jour, renforçant l’intérêt pour le secteur d’activité, équilibrant le partage des risques et de répartition de la création de valeur. »

 

Palaces : des performances commerciales et d’exploitation impactées par le recul des clientèles étrangères

Dans cette 40ème édition de l’étude, KPMG inaugure un nouvel outil destiné à l’analyse de l’hôtellerie très haut de gamme en France : l’Observatoire des Palaces.

Avec une clientèle composée à 80 % par les étrangers, la fréquentation des Palaces a été durement impactée par les malheureux événements de 2015 et 2016 qui ont touché Paris et la Côte d’Azur (où est présente 80 % de la capacité en chambres des Palaces en France).

Alors que les taux d’occupation de certains Palaces s’élevaient à près de 80 % en 2014, la moyenne française se fixe à 56 % en 2016, impactée par la baisse de la fréquentation des établissements parisiens (54 %). Le prix moyen des Palaces parisiens est d’environ 970 € HT, tandis qu’il atteint 1 360 € HT sur la Côte d’Azur et 1 115 € HT à l’échelle française. Les niveaux de RevPAR se fixent respectivement à 520 € HT pour Paris, 970 € HT sur la Côte d’Azur et environ 500 € HT sur l’ensemble de la France.

Si Paris demeure un lieu emblématique dédié au « luxe », la Côte d’Azur fait face à de nouvelles destinations émergentes pour le luxe balnéaire en France et en Europe, avec notamment la montée en gamme de la Côte Atlantique.

Au ski, les Palaces bénéficient du rayonnement international de Courchevel, bien que cette dernière soit concurrencée par le dynamisme croissant de certaines stations des Alpes suisses et autrichiennes.

Méthodologie

– Dans la 40ème édition de son étude annuelle, KPMG a analysé les ratios d’exploitation et de gestion d’un panel de près de 3 000 hôtels représentant une capacité totale de 215 586 chambres, soit près de 40 % du parc hôtelier homologué français (hors Palaces).
– L’observatoire Palaces présente les données d’un échantillon de près de 2 000 clés, soit environ 75% du parc homologué Palace.
– L’étude sur les résidences urbaines exploite les données de plus de 250 résidences, totalisant près de 30 000 appartements, soit près de 55% de la capacité disponible en zones urbaines.

 

Contact presse

Rizana Siddique
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