L'Économie des Transferts Positifs

Pour nourrir sa démarche de prospective, KPMG Innovation Lab a réuni les parties prenantes du monde de demain, acteurs du changement de la société civile et étudiants. Ensemble, ils ont identifié des dynamiques de changement sous l’angle du transfert, et cartographié des Zones à rêver, préfigurations d’un futur souhaitable qui révèlent de nouvelles raisons d’être. C’est cette exploration de l’économie des transferts positifs qui irrigue l’édition de ce Book de tendances 2023.

Six tendances s’en dégagent, six nouveaux paradigmes qui refondent les matrices de la création de valeur.

La tendance Multicrise décrit comment les organisations se mobilisent pour s’adapter aux menaces de court et long terme, jusqu’au cœur de leur stratégie et de leur gouvernance.

Réponse à une légitime quête de sens comme à la question toujours plus aiguë du coût des matières premières, la sobriété, le Plus de moins, propose une alternative aux logiques antérieures grâce à la simplification des offres et de la production ou à la prolongation du cycle de vie des produits.

De simple modalité, le collaboratif est devenu l’élément central d’écosystèmes robustes. De nouvelles formules de partage de la valeur émergent dans ces Économies du lien.

Comme le souligne Albane Liger-Belair, directrice de l’innovation KPMG : « La tech a longtemps occupé le devant de la scène. Aujourd’hui, c’est l’humain et la notion même de progrès, comme le périmètre de la mesure d’impact, qui sont réinterrogés. »
Cette autre tendance, L’humain au cœur, s’appuie sur la valorisation de l’engagement et une innovation managériale renouvelée.

Ce mouvement s’étend au champ technologique lui-même, tendance ADN tech, qui se repense dans le sens d’une innovation plus responsable. De même, la dépendance à la nature appelle maintenant des approches symbiotiques – c’est la tendance Bio-continuum, visant non à compenser les impacts mais à les prévenir, et à régénérer les écosystèmes.

Et ensuite ? Dans le contexte de récession qui s’annonce, autorisons-nous à rêver d’une articulation harmonieuse, et à grande échelle, de l’humain, de l’environnement et de la tech. En mesurant la valeur à partir du bien-être ou des compétences apportées aux communautés en matière de préservation de la planète, en choisissant des indicateurs qui mettent l’accent sur le développement humain, en réévaluant la place de notre espèce sur Terre, en favorisant la circulation du savoir, en repensant la technologie comme un levier de solidarité et d’entraide... Autant de Zones à rêver qui dessinent un pacte social refondé, portant l’espoir d’une prospérité plus durable et plus équitable.