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Préserver l'emploi

La «JETP» (Just Energy Transition Partnership) a été mise en pratique lors de la COP26 à Glasgow.

Le principe ? Veiller à ce que les communautés impactées par les industries énergétiques à fortes émissions de gaz à effet de serre (GES) ne soient pas laissées pour compte lors du passage à une énergie décarbonée.

Le «verdissement» de nos économies, y compris celles des pays en voie de développement, doit se réaliser non pas «au détriment», mais «au bénéfice» des populations, avec une transition énergétique synchrone à celle des emplois.

Accompagner un développement décarboné

Mais pourquoi décarboner des économies dont les émissions de CO2 sont inférieures à 2 tonnes/hbt/an ? Ordre de grandeur pour tenir la trajectoire 1.5°C des Accords de Paris de 2015.

A minima parce que les pays en voie de développement d’aujourd’hui, seront "émergents" demain et "développés" après-demain. La corrélation entre point de PIB et consommation énergétique étant faite, reste à associer le bon carburant au bon développement. 

C’est à Kyoto en 1997 (COP3) que le financement de ce «développement vert» a été initié via le «Mécanisme de développement propre»1, renforcé en 2009 (COP15) par la Création du «Fond Vert Climat»2.

Il doit répondre à plusieurs enjeux :

  • Permettre la fourniture d’électricité fiable, abordable et décarbonée
  • Accompagner la transition des emplois
  • Couvrir à la fois des projets micro (production décentralisée, auto-production-consommation) et des grands ouvrages, difficiles à financer du fait de leurs impacts

Financer la résilience

Cette nouvelle demande d’accompagnement des pays en voie de développement est motivée par au moins deux raisons :

1. leur vulnérabilité au changement climatique.

La déclaration de Johannesburg de 2002 précisait que «les catastrophes naturelles sont de plus en plus fréquentes et dévastatrices et les pays en développement de plus en plus vulnérables».

Si le réchauffement est mondial, ses effets sont plus durement ressentis par les pays pauvres, plus dépendants des ressources naturelles et de l’agriculture et ne possédant pas les capacités de résilience suffisantes.

2. Ce sont les pays riches qui ont émis les GES qui impactent aujourd’hui les pays pauvres.

Le financement de leur développement et de celui des «pertes et préjudices» est donc un des sujets majeurs de la COP28.

La COP27 a vu la création d’un fonds de pertes et dommages, la COP28 le concrétise par de premières dotations.3

300 milliards par an

L’accord est au rendez-vous, mais il reste à s’assurer qu’il atteigne le bon niveau de dotation. L'ONU l'estime à plus de $300 mds/an d'ici 2030.

Une première étape sera probablement de fixer des obligations et les montants cibles et s’assurer que ces fonds s’ajoutent aux aides publiques au développement et au fond vert pour le climat.

Références

1 https://www.ecologie.gouv.fr/sites/default/files/Guide%20B%20%20Le%20mécanisme%20pour%20un%20développement%20propre%20Guide%20MDP.pdf

2 https://www.economie.gouv.fr/mobiliser-100-milliards-de-dollars-par-dici-2020#

3 Voir l‘analyse très complète de l’Institut Montaigne « De la finance à la rhétorique, les ambitions d’une conférence climatique » : https://www.institutmontaigne.org/expressions/de-la-finance-la-rhetorique-les-ambitions-dune-conference-climatique


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