À l’instar des "quatre grands" de l’audit financier, les professionnels de la mode ont donné le nom de Big Four aux quatre plus grandes Fashion weeks mondiales : New York, Milan, Londres et Paris.

La Semaine de la mode de Paris n’est pas la plus ancienne : sa création remonte à 1973, bien après les lancements de celles de New York (1943), Milan (1957) et Londres (1961). 

La manifestation parisienne n’est pas non plus la première sur le plan économique. Sa session d’automne – consacrée au prêt-à-porter féminin pour la saison printemps-été suivante – attire environ 30 000 visiteurs dépensant en moyenne 2000 euros en frais de séjour, soit au total quelque 60 millions d’euros. C’est autant que la Fashion week de Milan, qui la précède dans le calendrier de rentrée des Big Four, mais loin derrière New York (500 millions d’euros) et Londres (300 millions d’euros) qui ouvrent la séquence des semaines de la mode du mois de septembre. 

Mais la Fashion week de Paris est la seule parmi les Big Four à maintenir en janvier et juillet des sessions dédiées à la Haute Couture. Les règles d’agrément sont exigeantes. Ne peuvent y participer que les 14 maisons bénéficiant de l'appellation haute couture, attribuée par la Fédération française de la Haute Couture et de la Mode, et une quinzaine d’autres ayant le statut de membres correspondants ou invités.

Chacune des Fashion weeks des Big Four a ses particularités. New York est réputé pour le sportswear, Londres pour ses collections avant-gardistes, Milan pour son audace créative et Paris pour sa tradition d’élégance. L’image de bon goût associée aux marques hexagonales doit beaucoup aux défilés de Haute Couture que conserve la capitale française. Et d’aucuns avancent que Paris, quoique devancée par les Fashion weeks américaine et britannique au niveau du volume d’affaires, mérite aussi le titre de "capitale de la mode ".

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