Un nouvel indicateur : l’indice d’émancipation économique des femmes

L’indice d’émancipation économique des femmes

[Décryptages - Générations]

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Belgique, Danemark, France, Lettonie, Luxembourg, Suède : ces six pays, tous européens, ont en commun d’afficher un niveau 100 – le score maximum – dans l’indice d’émancipation économique des femmes établi par la Banque mondiale pour la première fois au titre de l’année 2018. 

Ce nouvel indice agrège huit indicateurs relatifs aux difficultés que peuvent rencontrer les femmes dans huit aspects leur vie quotidienne : déplacements, accès à l’emploi, rémunération, mariage, maternité, gestion d’entreprise, gestion d’actifs financiers et prestations de retraite. L’indicateur est au niveau 100 lorsque les femmes ne rencontrent pas de contraintes particulières à leur sexe dans la catégorie concernée. L’indicateur maternité sera par exemple à ce niveau maximum si les femmes ne sont pas confrontées à des freins professionnels ou psychologiques lorsqu’elles souhaitent reprendre leur travail après un accouchement.

Les six pays cités ont obtenu le niveau maximum de 100 dans chacun des indicateurs et, de ce fait, un indice global de 100. Les membres de l’OCDE affichent en 2018 un indice global de 93,5 contre un indice de 90 recalculé rétrospectivement pour 2009. A l’autre extrême, les pays d’Afrique du Nord et du Moyen-Orient voient leur indicateur global passer de 44,5 à 47,4 sur la même période. Au niveau mondial, on passe de 70,1 à 74,7 de 2009 à 2018.

Le nouvel indicateur de la Banque mondiale fait ressortir dans certains pays particulièrement prospères des lacunes sociales souvent masquées par le haut niveau de leurs performances économiques.

Ainsi, l’indice global pour la Norvège ne ressort qu’à 94,4 parce que le retour à l’emploi après une maternité n’y est pas optimal. La Suisse n’obtient qu’une note globale de 82,5 parce que les rémunérations et les retraites des femmes y sont notablement inférieures à celles des hommes. L’Allemagne s’affiche à 91,9 par suite d’une part du décalage entre les salaires masculins et féminins, d’autre part des freins psychologiques à la maternité et des difficultés, souvent soulignées, du retour à l’emploi des jeunes mères. Ces mêmes difficultés sont à l’origine des scores du Royaume-Uni (97,5) et des Etats-Unis (83,8).

La France, qui fait partie des huit pays justifiant un indice global de niveau 100, se situait au niveau 91,9 en 2009. Dans le peloton de tête, c’est le pays qui présente la plus forte croissance de son indice. Ce progrès résulte en particulier de la mise en place d’une réglementation exigeante contre les violences domestiques et le harcèlement sur le lieu de travail. Bien qu’il ne soit pas toujours ressenti à son niveau objectif, le statut professionnel de la femme est, dans l’Hexagone, au meilleur rang des standards internationaux.

Un nouvel indicateur : l’indice d’émancipation économique des femmes

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