Le Printemps de Bourges : un levier économique

Le Printemps de Bourges : un levier économique

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1977 – La France compte trois chaînes de télévision. Les grandes émissions de chanson sont réservées aux vedettes reconnues. Dalida, Mireille Mathieu, Michel Sardou y sont chez eux, mais les voix émergentes en sont absentes. Pour les faire connaître, trois artistes de tendance libertaire décident d’organiser un festival à Bourges pendant les vacances de Pâques. Un double choix risqué : malgré le soutien de la municipalité, les Berruyers – les habitants de Bourges – ne voient pas d’un bon œil l’arrivée en ville du public de ce type de musique, et la période retenue, en début de printemps, est inhabituelle. Mais le projet répond à une vraie demande ! Le bouche à oreille fonctionne pleinement et quelque 13 000 personnes affluent dans la préfecture du Cher du 6 au 10 avril pour écouter Higelin, Lavilliers, Ribeiro, mais aussi Trenet, Reggiani et Les Frères Jacques, venus apporter leur soutien.

2019 – La 43ème édition du Printemps de Bourges est programmée du 16 au 21 avril. Avec 70 000 spectateurs attendus, c’est l’un des festivals musicaux français les plus fréquentés. C’est aussi, pour la ville de Bourges et le département du Cher un levier économique de première importance.

On estime à environ 10 millions d’euros les dépenses engagées sur place par les festivaliers pendant la durée de la manifestation. Les consommations dans les bars et la restauration s’élèvent à 6 millions d’euros. Les frais d’hébergement représentent un million d’euros pour 22 000 nuitées. Enfin, les autres commerces bénéficient de 3 millions d’achats supplémentaires pendant la durée du festival.

Le budget de coûts directs du festival est d’environ 4 millions d’euros, financé pour trois quarts par la billetterie et les produits dérivés et pour un quart par des subventions publiques, dont 700 000 euros accordés par l’agglomération de Bourges.

Une étude d’impact économique estime à 4 millions d’euros la valeur ajoutée locale du Printemps de Bourges après déduction des flux financiers sortant du territoire. A l’instar de la plupart des grands festivals musicaux aujourd’hui, celui de Bourges génère ainsi un bon retour sur investissement à la fois pour ses promoteurs, les commerçants et les collectivités qui le subventionnent.

Le Printemps de Bourges renforce l’image et l’attractivité de la ville. A la Renaissance, c’est son université qui faisait la réputation de la capitale du Berry. Aujourd’hui c’est de son festival que lui vient sa notoriété.

Le Printemps de Bourges : un levier économique

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