Dans mon dernier billet, j'expliquais comment la technologie immobilière pouvait soutenir le retour au travail après l'isolement dû à la COVID-19 que nous avons tous vécu au cours des derniers mois. Ce soutien consiste à gérer l'accès sécuritaire aux immeubles, à faire respecter les consignes de distanciation physique et à maintenir l'hygiène, car nous tenons tous avant tout à la santé et à la sécurité du public.
En traversant cette période difficile, il importe de garder les yeux fixés sur l'horizon. Même s'il est toujours tentant, et parfois indispensable, de réduire les coûts, il ne faut pas prendre cette mesure aux dépens de l'investissement dans la technologie. Autrement dit, s'il est une chose que nous avons tous été à même de constater, c'est l'incroyable capacité de la technologie de nous aider à nous adapter à de nouvelles façons de faire des affaires. Dans les circonstances, nous l'avons fait par nécessité, mais il reste que l'intégration de la technologie à l'ensemble de l'entreprise peut constituer un avantage concurrentiel, quelle que soit la conjoncture.
Faute d'évoluer dans ce sens, le secteur immobilier canadien court des risques qui ressortent clairement du rapport L'essor des technologies immobilières au Canada : Situation des sociétés immobilières canadiennes à l'ère numérique. Quelques faits saillants :
- Les sociétés immobilières canadiennes sont près de cinq fois moins susceptibles que les sociétés étrangères d'avoir une stratégie numérique bien établie, et près de 30 % plus susceptibles de ne pas en avoir du tout.
- Sur 36 % des sociétés ayant mis en place une stratégie numérique, dans seulement 8 % des cas cette stratégie est intégrée à l'ensemble de l'entreprise; les autres n'ont une stratégie numérique que dans certains secteurs.
- Tous les dirigeants du secteur immobilier canadien qui ont répondu à notre sondage ont affirmé avoir désigné un responsable de leur transformation numérique, et 67 % ont précisé qu'il s'agissait d'un membre de la haute direction ou l'équivalent. Mais seulement 28 % de ces responsables du numérique sont des spécialistes de la technologie. Tous les autres viennent des secteurs de l'immobilier, de la finance, de la stratégie ou d'autres secteurs.
- Il convient de souligner que dans chacune des sociétés dont la stratégie numérique est intégrée à l'ensemble de l'entreprise (la tranche de 8 %), le responsable est un spécialiste de la technologie.