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L'essentiel

  • Alors que le règlement européen interdit la vente de nouveaux véhicules à essence et diesel à compter de 2035, l’étude « Fuels of the Future » a étudié les perspectives des six solutions énergétiques ayant vocation à contribuer à une mobilité plus propre à échéance 2050 : batteries électriques, solutions hybrides thermiques et électriques, hydrogène, carburants synthétiques carbonisés, biocarburants, gaz naturel ;
  • Les résultats de l'étude établissent clairement la prédominance des solutions électriques au sein d’un bouquet énergétique européen 2050 qui demeurera diversifié ;
  • Par ailleurs, les inquiétudes liées à la faisabilité des objectifs Net Zero d’ici 2050 ont augmenté au cours des trois dernières années.

KPMG en France publie la deuxième édition de l’étude « Fuels of the Future », qui analyse l'avenir de six carburants à fort potentiel pour contribuer à la mobilité en 2050 et l’évolution du mix énergétique utilisé dans la mobilité européenne.


Les batteries électriques et les solutions technologiques électriques s’imposent dans le cadre de l’objectif de neutralité carbone

Maturité technologique, infrastructures, satisfaction des besoins des clients, incitations réglementaires, compétitivité et l'acceptation de l'empreinte environnementale sont autant d’axes pris en considération par l’étude pour évaluer à date l'état de préparation des États et des industriels dans la perspective de 2050.

Sur cette base d’analyse, lorsque le panel KPMG est interrogé sur la proportion qui sera prise par chacune des solutions technologiques possibles dans le mix énergétique européen à échéance 2050, les batteries électriques arrivent en tête du classement avec 48% des répondants convaincus de la contribution majeure de cette solution à une mobilité à faible émission carbone.

Parmi les six technologies étudiées, les piles à combustible à hydrogène suivent avec 16 %, puis les solutions hybrides thermiques-électriques à 12 %, achevant d’établir la prédominance des solutions électriques au sein d’un possible mix européen.

Les carburants alternatifs contribueront également pour un peu plus du quart du mix énergétique européen, au travers des carburants synthétiques (7 %) et des biocarburants (7 %).

Les énergies fossiles pourraient continuer de contribuer à hauteur de 10 % au mix énergétique européen en 2050, soulignant la nécessaire optimisation des flottes de véhicules existantes et la compensation du CO2 résiduel.

Les solutions technologiques électriques prennent les 3 premières places du podium des investissements aujourd’hui consacrés au développement des technologies ayant vocation à contribuer au mix énergétique 2050

En matière d’investissements, la batterie électrique concentre une large part des efforts d’investissements avec un indice de 6,9/10 et confirme sa place de fleuron indispensable de la transition énergétique. Cette préférence souligne l'importance stratégique des véhicules à zéro émission, étape cruciale vers la neutralité carbone.

Sur la voie de la décarbonation, l'hydrogène joue un rôle de plus en plus crucial avec 4,6/10 pour la technologie des piles à combustible, suivi à 36 % par l’approche hybride thermique et électrique, qui s’impose également comme un vecteur énergétique majeur, soulignant la nécessaire diversification des investissements pour atteindre des objectifs communs en matière de développement durable.

L’étude révèle également que la répartition de l'effort d'investissement entre les énergies étudiées est déjà presque comparable : de 1,4/10 pour les énergies les moins explorées à 6,9/10 pour les énergies les plus activement explorées. Cet écart entre l'effort d'investissement et la vision des parts d'énergie futures en 2050 indique que l'industrie s'attend à ce que les actions de transition énergétique portent leurs fruits avec un décalage important.

Au cours des trois dernières années, une préoccupation croissante est apparue concernant la faisabilité des objectifs de neutralité carbone dans les secteurs de l'automobile, de l'énergie et de l'aéronautique. En 2020, la plupart des acteurs convenaient que les objectifs de neutralité carbone resteraient inchangés d'ici 2050. Ils sont désormais moins confiants dans la possibilité d'atteindre les objectifs de décarbonisation sans révision.

L’accumulation d’événements majeurs et structurants ont joué un rôle d’accélérateur, qu’il s’agisse du règlement européen 2023/851 qui interdit la vente de nouvelles voitures à essence et diesel à partir de 2035, la pandémie COVID-19, la guerre en Ukraine, contraignant tous les acteurs économiques à revoir leurs stratégies et à accélérer leurs efforts d'innovation.

Méthodologie

L’étude se concentre en priorité sur le secteur automobile qui focalise aujourd’hui la part la plus importante des enjeux et des débats. Mais, compte tenu de la compétition pour les ressources énergétiques entre les différents modes de transport et généralement avec l’ensemble de l’économie, KPMG a également interrogé des experts de la logistique, de l’aéronautique et du secteur de l’énergie afin de mieux cerner les interactions de l’automobile avec ces différents domaines.

L'étude a été réalisée en deux étapes. Tout d'abord, une campagne d'entretiens a été menée auprès de dirigeants et d'experts des principaux acteurs de leur secteur. Afin de recueillir des informations objectives, des entreprises ont été interrogées tout au long de la chaîne de valeur : 3 constructeurs automobiles, 4 fournisseurs de sous-systèmes, 2 fabricants aéronautiques, 3 fournisseurs de solutions énergétiques, 2 start-ups, 2 entreprises de logistique, 1 GAFAM, 2 associations industrielles à but non lucratif se concentrant sur la mobilité future, 1 syndicat professionnel du transport et un institut de recherche ayant une expertise reconnue dans le domaine. Au total, les entreprises participantes représentent un chiffre d'affaires annuel d'environ 1000 milliards d'euros.

Les informations qualitatives recueillies lors de la phase d'entretien ont été complétées par une enquête statistique auprès de cadres et d'experts occupant des postes de directeur, président, gestionnaire, chef de service dans les domaines des opérations, de la stratégie, de la R&D, de la chaîne d'approvisionnement, de la qualité, du marketing et des ventes dans les secteurs ciblés. 80 réponses ont été collectées.

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